Redonnons libre cours à nos rivières : https://youtu.be/6k9XVAQI8zs
Rencontre organisée entre les élus et les techniciens du Syndicat d'aménagement de la vallée du Ciron et du SIAH des Bassins Tude et Dronne Aval.
L'objectif était de permettre aux élus d'échanger et de se rendre compte concrètement de réalisations d'effacement d'ouvrages dans une zone industrielle et dans une zone urbaine.
Les visites ont permis de se rendre compte et de prendre connaissance de retours d’expériences sur l'effacement de deux ouvrages sur cours d'eau.
Définition : la continuité écologique a été introduite en 2000 par la directive cadre européenne sur l'eau (DCE) et reprise en 2006 au niveau national par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (LEMA). Elle se définit par la libre circulation des organismes vivants (faune et flore) et par le bon déroulement du transport naturel des sédiments (vases, sables, pierres...).
Les obstacles à la continuité écologique :
L'ensemble des organismes aquatiques, dont les poissons migrateurs, réalisent des déplacements plus ou moins importants pour assurer leurs fonctions vitales : reproduction, alimentation et croissance.
Les barrages ou seuils qui jalonnent les cours d'eau représentent des obstacles à leurs déplacements. Ils provoquent aussi le blocage des sédiments et entrainent l'appauvrissement des écoulements et des habitats.
Source : site internet de l'ONEMA : http://www.onema.fr/-Restaurer-la-continuite-ecologique-
Près de 60 000 barrages, écluses, seuils ou encore anciens moulins désaffectés barrent les cours d’eau en France. A l’origine de profondes transformations de la morphologie et de l’hydrologie des milieux aquatiques, ils perturbent la vie aquatique et le transfert des sédiments dans les cours d’eau. Ils sont autant d’obstacles infranchissables pour les organismes aquatiques qui doivent pourtant pouvoir circuler librement afin d’accéder aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance ou encore leur alimentation, et ce de la mer aux rivières lorsqu’il s’agit des poissons migrateurs. Si environ 2 000 obstacles sont utilisés pour la production d’électricité, la grande majorité d’entre eux, en revanche, est sans usage avéré.
L’altération de la continuité écologique des cours d’eau compromet l’atteinte du bon état écologique des milieux aquatiques, objectif fixé par la directive cadre sur l’eau. C’est pourquoi les réglementations française et européenne - directive cadre sur l’eau, loi sur l’eau, plan national de gestion pour l’anguille, loi Grenelle, plan national de restauration – convergent désormais vers l’obligation de restaurer la continuité écologique dans les milieux aquatiques. Ils conduisent collectivement les acteurs de l’eau à augmenter les efforts et à démultiplier les actions en faveur de cette restauration.
La priorité est donc aujourd’hui d’inventorier l’ensemble des ouvrages existants, d’identifier les obstacles les plus problématiques, de susciter l’émergence d’une maîtrise d’ouvrage publique pour la suppression des ouvrages abandonnés et de faire appliquer la réglementation sur les cours d’eau classés. Un vaste chantier dans lequel l’Onema a un rôle majeur à jouer, en synergie avec les agences de l’eau et les services de l’Etat (DREAL, DDT) en interactions avec les acteurs locaux.
D’une surface de 2 800 km², le bassin de la Dronne abrite plus de 60 affluents régulièrement répartis. La Dronne traverse pas moins de cinq départements (Haute-Vienne, Dordogne, Charente, Charente-Maritime, Gironde) et trois régions (Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes). Elle abrite des milieux et habitats d’intérêt permettant à de nombreuses espèces piscicoles de s’établir sur le bassin. Il s’agit du dernier grand affluent du bassin Dordogne à reconquérir par les migrateurs avec sept espèces (alose feinte, grande alose, truite de mer, saumon, lamproies, anguille) qui potentiellement pourraient effectuer une partie de leur cycle de vie sur le bassin.
Plusieurs réglementations et plans sont en vigueur sur le territoire national visant le rétablissement des populations de poissons migrateurs. Parmi ceux-ci, la Directive Cadre Européenne sur l’Eau qui demande aux états membres d’atteindre le bon état écologique des eaux d’ici 2015; le SDAGE Adour Garonne qui définit entre autre les axes à enjeux migrateurs; le classement des Cours d’eau au titre du L 214-17 du Code de l’Environnement ; le Plan national Anguilles etc.
Face aux enjeux migrateurs et réglementaires, l’Agence de l’Eau et l’ONEMA ont souhaité engager un partenariat avec EPIDOR pour analyser les possibilités de reconquête par les migrateurs à l’échelle de l’axe aval de la Dronne (aval de Brantôme).
Source : site internet d'EPIDOR : http://www.eptb-dordogne.fr/contenu/index/idcontenu/221